Biographie
Titulaire d’un Master Création Numérique (2011) et d’un Doctorat en Arts Plastiques (2015), il développe d’abord une activité d’artiste-chercheur en s’impliquant activement dans le milieu de l’enseignement et de la recherche universitaire, ainsi que dans le milieu culturel et associatif.
Cofondateur d’Artlinker, il s’engage depuis 2020 sur différents aspects de la plateforme : conception, gestion, réseautage. Il s’initie également au webdesign et au développement front-end afin d’être capable de prendre en main l’apparence visuelle du site. Captivé par ces nouveaux savoir-faire, il décide plus récemment et parallèlement à Artlinker de proposer ses services aux artistes pour la réalisation ou l’amélioration de leurs sites web personnels.
Dans ses travaux de recherches et ses productions artistiques, Raphaël Bergère s’intéresse à nos rapports à l’habitat et aux questions d’écologie confrontées aux avancées scientifiques et technologiques.
Adepte de bricolage et de récupération, il travaille aussi bien avec des matériaux bruts comme le bois et la terre, qu’avec des composants électroniques ou numériques. Que ce soit avec un parti pris poétique, ludique ou philosophique, ses installations sont souvent évocatrices de la fragilité de nos écosystèmes. Fragilité que l’on retrouvera à différentes échelles, de la petite cabane jusqu’à la planète, en passant par les villes ou les villages.
En nous plongeant dans ses imaginaires écofuturistes, il questionne un solutionnisme technologique qui tourne à l’absurde tant il est corrélé à l’hyperconsommation, à la croissance et aux inégalités. Au-delà de cette dimension critique et ironique, son travail est aussi une ode aux formes simples et légères de l’habitat, à la sobriété heureuse et consentie, ainsi qu’à une réappropriation poétique et émancipatrice des technologies.
Vous pouvez aussi consulter mon portfolio.
Vous trouverez également plus d’informations sur mon parcours professionnel et mes expositions réalisées dans mon CV.
- 2020 · Se blottir dans les mirages
- 2019 · Impossible Refuge
- 2019 · Cité du vertige
- 2019 · Niches acoustiques
- 2017 · Luminale
- 2015 · Hyloscopia
- 2014 · Cyber-Botanica
- 2011 · Photomorphéa
Créations
Se blottir dans les mirages
Installation / Photographie / Vidéo2020
Production : Usine Utopik, Région Occitanie
Lors d’une résidence de deux mois (aout-octobre 2020) débouchant sur une exposition, j’ai réalisé avec l’artiste Claire Sauvaget une œuvre de grande envergure au sein du centre de création contemporaine l’Usine Utopik : une ancienne serre horticole transformée en lieu de création, sous l’impulsion de l’artiste Xavier Gonzalez, le propriétaire du lieu (www.usine-utopik.com)…
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Impossible Refuge
Installation / Électronique / Bois / Impression 3D2020
Production : patchwork, arts émergents
Partenaires : Mix’Art Myrys, association “Patchwork, arts émergents”
L’œuvre est composée de plusieurs cabanes miniatures suspendues et autres débris de bois écrasés au sol sur de la terre. Une cabane agressive semble avoir creusé une brèche dans la paroi de la cabane la plus imposante. Cette dernière, fragile et usée au premier regard, laisse alors entrevoir en son intérieur une ville miniature, moderne et ultra-technologique, saturée de petits immeubles et de gratte-ciels réalisés grâce à l’impression 3D, éclairés de toute part par une
multitude de petites diodes. Cette ville semble avoir trouvé refuge dans la cabane…
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Cité du Vertige
Installation / Électronique / Bois2018
La Cité du vertige met en scène des cabanes miniatures suspendues par des cordes. Ce village suspendu amène une sensation de légèreté, de flottement ou d’élévation, mais aussi un sentiment de danger, de confrontations et d’effondrement possible. Une des cabanes est équipée d’un couteau motorisé qui coupe la corde de la grosse cabane centrale. Cette dernière, agitant un billet de haut en bas, semble vouloir appâter les cabanes en dessous mais aussi les spectateurs. Les
mouvements des moteurs créent une réelle tension entre les cabanes. Certaines cabanes semblent s’être écrasées dans la terre étalée au sol, leurs cordes ayant été coupées lors de précédentes expositions. Cette installation n’est en effet pas figée et peut être évoluer du début à la fin de l’exposition, puis d’une exposition à l’autre…
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Niches acoustiques
Installation / Création sonore2019
Ce sont des cabanes aériennes, légères, flottant au rythme du vent. Elles n’ont pas de portes, mais elles semblent communiquer entre elles pour trouver un rythme et une force collective.
Chacune d’elle étant équipée d’un haut-parleur, une création sonore 6 pistes est diffusée pour donner lieu à une composition multi-cabanes. Si la forme peut rappeler celle de niches à oiseaux, les sons que l’on est invité à écouter ont pourtant quelque chose de synthétique et d’électronique.
Abritent-elles des êtres vivants ou des circuits imprimés ? C’est au spectateur de laisser libre cours à son imagination pour imaginer quel type de créature pourrait bien habiter ces cabanes…
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Luminale
Installation / Photographies2017
Luminale est une installation qui prend la forme d’une cabane en bois diffusant du son et de la lumière. Avant de venir habiter la salle d’exposition, elle a voyagé dans différents lieux. Une série de tirages photographiques complète l’installation pour donner à voir ces escapades, au cours desquelles la cabane entrait dans un dialogue lumineux avec son environnement. Dans l’espace d’exposition, elle diffuse des sons, qui sont aussi des traces des lieux qu’elle a explorés à
l’instar des photographies. Le spectateur doit l’approcher avec douceur, sans faire de gestes brusques. ll doit apprivoiser cette cabane sauvage s’il veut observer ses subtilités sonores et lumineuses….
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Hyloscopia
Installation immersive2020
Production : Patch_work, arts émergents (FR)
Partenaires : Centre d’arts médiatiques Hexagram UQAM, Montréal (CA), le Dojo (FR), laboratoire de recherche LARA-SEPPIA (FR), collectif d’artistes Mix’Art Myrys (FR).
En grec ancien «Hylo» signifie le bois, et «Skopos» veut dire regarder ou observer.
L’installation Hyloscopia nous plonge dans l’imaginaire d’une cabane en forêt, connectée à un système de caméra surveillance. En proposant une expérience immersive et interactive, cette œuvre nous invite à poser un regard critique sur nos rapports au technologies. Par un effet de mise en abîme, le dispositif Hyloscope (morceau de bois robotisé), permet au spectateur d’interagir, depuis l’intérieur de la cabane, avec une modélisation miniature de forêt connectée…
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Cyber-Botanica
Installation environnementale2014
Production : Patch_work, arts émergents (FR)
Partenaires : Centre d’arts médiatiques Hexagram UQAM, Montréal (CA), le Dojo (FR), laboratoire de recherche LARA-SEPPIA (FR), collectif d’artistes Mix’Art Myrys (FR).
En grec ancien «Hylo» signifie le bois, et «Skopos» veut dire regarder ou observer.
L’installation Hyloscopia nous plonge dans l’imaginaire d’une cabane en forêt, connectée à un système de caméra surveillance. En proposant une expérience immersive et interactive, cette œuvre nous invite à poser un regard critique sur nos rapports au technologies. Par un effet de mise en abîme, le dispositif Hyloscope (morceau de bois robotisé), permet au spectateur d’interagir, depuis l’intérieur de la cabane, avec une modélisation miniature de forêt connectée…
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Photomorphéa
Installation interactive2014
Production : Science Animation (FR), Université Toulouse Jean-Jaurès (FR) Partenaire : Artilect Fablab Toulouse Projet réalisé dans le cadre du Master Création Numérique
Vie, virtuel et environnement sont les concepts à partir desquels a fleuri ce projet d’œuvre multimédia. Photomorphéa est une installation interactive invitant le spectateur à faire pousser des plantes virtuelles par l’intermédiaire de lampes suspendues au milieu d’une serre. L’image est projetée sur un support semblable à un bac de culture, et des sons viennent renforcer l’aspect immersif de cet environnement intérieur et intimiste…
Pour voir la description
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- Atelier · Bricologie Numérique
- Atelier · Atelier d’objets extraordinaires
- Atelier · Photomorphéa
Ateliers pédagogiques
Bricologie Numérique
Atelier pédagogiquePremière réalisation : 2020
Participant·e·s : 10 à 25 personnes
Lors de ce workshop, les participant·e·s apprennent à manipuler des outils numériques et électroniques afin de réaliser un projet artistique de groupe sous l’encadrement de l’artiste.
Les participant·e·s sont invités à travailler sur la notion de Bricologie, autrement dit, ils travaillent de manière intuitive et inventive sur des réalisations qu’ils font en fonction de leur niveau de connaissances, avec les matériaux disponibles comme des matériaux naturels ou de récupération.
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Atelier d’Objets Extraordinaires
Atelier pédagogiquePremière réalisation : 2015
Partenaires : Association “patch_work”, Mairie de Toulouse
Participant·e·s : 10 à 30 personnes
Ce cycle d’ateliers pédagogiques a pour vocation d’initier les participants à la création artistique associée à des outils numériques. La particularité de ce parcours est qu’il invite à poser un tout autre regard sur des objets ordinaires.
Ces objets qui auront été choisis par les participants, seront augmentés par un dessin animé (qui va être projeté autour de l’objet), et l’objet même fera office de bouton qui permet de déclencher l’animation. Le principe repose sur
quelques outils informatiques faciles à prendre en main, même pour des personnes non-initiées aux outils informatiques.
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Photomorphéa
Atelier pédagogiquePremière réalisation : 2014
Partenaires : Association “patch_work”, Mairie de Toulouse
Participant·e·s : 10 à 30 personnes
Ce workshop a pour vocation de susciter l’intérêt pour la création numérique et d’apprendre quelques bases de la création artistique assistée par ordinateur. Axé autour de Photomorphéa, installation interactive de croissance de plantes virtuelles, il est proposé aux participants de contribuer à la réalisation d’une nouvelle version de l’installation. De nouvelles plantes sont imaginées, dessinées sur papier puis retravaillées sur ordinateur par les participants.
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Texte biographique
Écrit par Odile Crespy lors d’une résidence à l’Usine Utopik
La formation polyvalente de Raphaël Bergère est sanctionnée par un Master Création Numérique et un Doctorat en arts plastiques à l’Université Toulouse Jean-Jaurès. En même temps que son travail de plasticien et ses interventions comme enseignant à l’Université, il s’implique dans l’association Patch_work, arts émergents, et fonde en 2020 le projet Artlinker, une plateforme numérique qui favorise les échanges entre artistes, diffuseurs et amateurs d’art.
Par ses
recherches sur l’habitat, la « cabane » devient un symbole mythologique et, par métonymie, parler de cabane c’est parler de celui qui l’habite. Dans ses voyages, la cabane c’est son camion qui l’emmène jusqu’en Europe centrale, permettent à l’artiste nomade de découvrir des contrées où la nature discupte encore à la ville…
À la fois les mêmes et différentes selon le lieu d’exposition, certaines de ses installations nuancent la notion d’éphémérité, notamment les points de vue du spectateur et du créateur. Éphémères pour le premier qui n’en retrouvera trace que par la photo ou la vidéo, beaucoup moins pour le second dont la cabane, transportée d’un lieu à l’autre, jalonne une sorte de chemin initiatique dénonçant l’avidité d’une société de consommation en voie de déperdition, voire de disparition.
Certaines
œuvres, par leur titre même, peuvent faire froid dans le dos : Cité du vertige (2019), où tout un village est sur le point de se fracasser au sol. Comme en controverse, ces Niches acoustiques (2019) légères et aériennes, équipées de panneaux solaires et d’un système de haut-parleurs, interrogent le public sur la nature de l’habitant !
L’étrange Hyloscopia, un peu plus ancienne (2015), renvoie l’image d’une forêt « augmentée » par le regard démultiplié des caméras (de surveillance?) installées sur des troncs et dirigées tous azimauts. Atmosphère bleutée étrange, peut-être effrayante.
Quand à l’Impossible Refuge (2019), œuvre créée avec Claire Sauvaget, elle réunit les concepts fantasmés des deux artistes: une ville lumineuse et insouciante (?), dont la vie est attestée par le ronronnement des petits
moteurs camouflés, est comprimée dans une cabane sombre, monumentale (tout est question d’échelle !). On s’attends à une implosion imminente… Que restera-t-il de « l’impossible refuge »? Les artistes ne donnent pas la réponse.
Odile Crespy, écrivaine